Spoiler : Le ski, c’est pas un sport populaire.
Chaque hiver, pendant que certain·es “décompressent” à la montagne, d’autres comptent les jours de congé qu’ils peuvent vraiment se permettre. 🎿
Et si le ski n’était pas un simple loisir d’hiver, mais le miroir blanc immaculé de nos inégalités sociales ?
Et si on prenait enfin les enfants au sérieux ?
“Faire l’enfant”, “infantile”, “puéril”... difficile de nier les connotations négatives que nos regards d’adultes associent à l’enfance.
Dans notre société, l’enfant est perçu comme un être “en devenir”, inachevé, et donc moins légitime que l’adulte.
La pédopsychiatre Laélia Benoît, dans son ouvrage Infantisme (Seuil, 2024), propose d’explorer ce biais collectif : et si le regard dévalorisant porté sur les enfants était une forme de domination structurelle comparable à celles du patriarcat ou du racisme ?
L'histoire raciste de l'épilation corporelle
Aujourd’hui, l’immense majorité des femmes en France s’épilent régulièrement. Mais cette norme n’a rien de naturel : elle s’est construite à la fin du XIXᵉ et au début du XXᵉ siècle, à un moment où l’hygiénisme, la médecine et les sciences raciales ont joué un rôle central dans la définition de la féminité.
le désir n’est jamais neutre
On présente souvent le désir masculin comme “naturel”, “instinctif”, voire “biologique”. Mais les sciences sociales montrent que le désir se forme par apprentissage : par la socialisation, les représentations culturelles, la pornographie, les récits entre pairs.
la pureté militante : un fléau de nos luttes
C’est l’idée que, pour “mériter” de faire partie de la lutte, il faut incarner parfaitement les bons discours, les bonnes terminologies, les bons gestes. Cela se traduit par des normes internes fortes : “tu as dit ceci, tu as fait cela, alors tu n’incarnes pas correctement le mouvement”. C’est fatiguant.
oui, la santé mentale c’est politique
La santé mentale telle qu’on la connaît a été fondée sur des perspectives masculines, blanches, bourgeoises et eurocentrées, qui ont façonné ce que l’on considère comme “normal”, “rationnel” ou “malade”.
Se soigner, c’est politique. Leurs cadres de pensée ont pathologisé la différence et naturaliser les hiérarchies sociales.
Pourquoi le “je suis apolitique” n’est jamais neutre ?
Beaucoup se disent “apolitiques” pour se tenir à l’écart des débats, souvent pour éviter les conflits ou parce qu’ils pensent que la politique n’a pas d’impact sur leur vie quotidienne.
Mais ce choix n’est jamais neutre : il a des conséquences concrètes sur le maintien des structures sociales existantes.
LA MÉRITOCRATIE UNIVERSITAIRE : UN MYTHE CAPITALISTE
La méritocratie, c’est un concept qui prétend que :
SEUL L’EFFORT INDIVIDUEL COMPTE.
En réalité, nos trajectoires sont façonnées par des systèmes d’oppression: racisme, sexisme, validisme, classisme… qui distribuent privilèges et obstacles de façon inégale.
L’Afroféminisme : une respiration militante
L’afroféminisme émerge du constat que les femmes noires étaient souvent invisibilisées dans les luttes sociales.
Dans les mouvements antiracistes, leurs voix étaient marginalisées par les hommes noirs. Dans les luttes féministes, elles étaient ignorées ou réduites au silence par les femmes blanches.
Ce double manque de reconnaissance a fait naître la nécessité de créer un espace où les expériences spécifiques des femmes noires puissent être entendues et valorisées.
la complicité des femmes dans le patriarcat
Certaines femmes, par leur rôle de mères, de soeurs, de patronnes, amies, professeures, militantes reproduisent les normes patriarcales, souvent sans en avoir conscience. Non pas parce qu’elles “aiment opprimer”, mais parce que le système les y a socialisées... et qu’il les récompense quand elles le font.
Pourquoi le concept de “vulgarité” est sexiste ?
Derrière chaque accusation de vulgarité, il n’y a pas un défaut des femmes, mais une peur de leur liberté.
pourquoi il faut arrêter d’écouter les artistes agresseurs ?
Chaque fois que nous cliquons sur “lecture”, nous donnons de l’argent à l’artiste. Chaque stream génère des “royalties”, qui permettent des bénéfices.
Écouter un agresseur, c’est participer au financement de son train de vie, ses avocats, sa carrière. Les plateformes de streaming utilisent des algorithmes afin de mettre en avant les artistes les plus écouté.e.s. La visibilité, c’est du pouvoir
le syndrôme de la grande-soeur : quand prendre soin devient un fardeau
Le syndrôme de la grande soeur désigne un ensemble de comportements et de ressentis, souvent associés aux filles aînées, qui se retrouvent à assumer des responsabilités parentales dès leur enfance. Ce phénomène est largement documenté dans les sciences sociales et la psychologie. Il reflète une dynamique familial où la fille aînée devient une figure de soutien, parfois au détriment de son propre développement personnel.
BEAUTÉ ET colonialité : blanchir, bronzer, approprier
Tout comme les cheveux, les vêtements ou les langues, la pigmentation de la peau est politique. Elle peut être :
Modifiée : dépigmentation pour se rapprocher d’un idéal blanc, bronzée pour afficher un certain statut social.
Appropriée : Quand des personnes blanches foncent artificiellement leur teint pour “performer” une esthétique racisée sans subir le racisme associé.Beauté et colonialiste : blanchir, bronzer, approprier
LA PEAU DEVIENT ALORS UN TERRAIN DE POUVOIR, DE DOMINATION ET DE RÉSISTANCE
Le gender-policing : quand les corps deviennent des terrains d’inspection
C’est quand la société, les proches ou les médias surveillent, critiquent, fliquent la manière dont une personne exprime son genre.
Les violences obstétricales : une longue histoire du contrôle des femmes
Les violences obstétricales regroupent tous les actes médicaux ou paramédicaux qui violent le consentement, l’intégrité et la dignité des femmes pendant la grossesse, l’accouchement ou le suivi gynécologique.
quand la critique du patriarcat heurte l’intime
Parfois, une critique féministe est reçue comme une attaque contre nous ou contre nos proches. On se sent attaqué.e.s dans notre identité, notre comportement, nos goûts intimes.
En réalité, la critique concerne en fait un système social bien plus grand : le patriarcat.
5 femmes arabes qui ont marqué le féminisme
Le féminisme arabe est trop souvent invisible à l’international.
Ces femmes ont lutté contre le patriarcat, les discriminations et parfois même la guerre, mais leurs histoires restent méconnues.
Cette liste est un petit hommage à celles qui ont pavé la voie pour l’égalité et l’émancipation dans le monde arabe.
L’HISTOIRE DE LA lesbophobie d’état EN FRANCE
On parle souvent de “l’homophobie d’État”. Mais derrière ce terme, l’histoire racontée est presque toujours centrée sur les hommes gays.
Les lesbiennes, elles, n’ont jamais été directement criminalisées dans la loi. Mais ça ne veut pas dire qu’elles étaient libres.
Invisibilisation institutionnelle
Pathologisation médicale
Mariages forcés et perte de garde d’enfants
Effacement dans les archives et récits militants
5 auteur.ices trans francophones à lire absolument
On dit souvent que “la représentation, c’est important”.
Mais quand les auteurices trans n’ont pas la place qu’elles méritent dans les librairies, les médias ou les prix littéraires, c’est plus qu’un oubli — c’est une exclusion.
Alors on répare, un peu.
Voici une liste d’auteurices trans dont les mots ouvrent des chemins, bousculent les évidences et construisent d’autres imaginaires !