oui, la santé mentale c’est politique

une réalité desastreuse

46 % des étudiant·es se disent en “état de mal-être psychologique”. 5% ont tenté de se suicider

Source : Observatoire nationale de la vie étudiante, 2023

41 % des jeunes renoncent à consulter un·e psychologue ou psychiatre pour raisons financières. Le “chèque psy étudiant”, mis en place en 2021, n’a bénéficié qu’à 3 % des étudiant·es.

Source : UNEF, enquête 2024 sur la santé mentale étudiante - France Info, 2024

Les lesbiennes, gays et bisexuel·le·s déclarent 2x plus d’épisodes dépressifs caractérisés et 3x plus de tentatives de suicide en un an que les hétérosexuel·le·s.

Source : Santé Publique France, 2024

En 2014, 56 % des personnes trans déclaraient avoir eu une dépression suite à des actes transphobes, et 18 % une tentative de suicide.

Source : Radio France Inter

le mal-être n’est pas individuel

Ce qu’on appelle “troubles mentaux”, “burn-out”, “fatigue chronique” ou “anxiété”… Ce sont souvent des réactions à des systèmes d’oppression.

Ce n’est pas toi le problème.

C’est le système.

le capitalisme rend malade

Le capitalisme nous apprend à valoir ce qu’on produit. Il nous isole, nous épuise, nous déshumanise.

“Sois productif·ve”, “ne te plains pas”, “soigne-toi pour retourner bosser” Notre souffrance devient rentable.

Nos corps deviennent des outils. Se soigner, ça coûte cher.

La santé mentale est une question de classe.

le patriarcat et le racisme assassinent

Les femmes, les personnes handicapées, les personnes LGBTQIA+ et les personnes racisées sont plus exposées à la pauvreté, à la violence, au stress chronique. Pourtant, leurs souffrances sont infantilisées, minimisées ou pathologisées.

Quand les institutions médicales ignorent ces réalités, elles participent à la violence structurelle.

la santé mentale n’est pas neutre

La santé mentale telle qu’on la connaît a été fondée sur des perspectives masculines, blanches, bourgeoises et eurocentrées, qui ont façonné ce que l’on considère comme “normal”, “rationnel” ou “malade”.

Se soigner, c’est politique.

Leurs cadres de pensée ont pathologisé la différence et naturaliser les hiérarchies sociales.

PRENDRE soin, c’est lutter

Prendre soin, ce n’est pas fuir le monde.

C’est se donner la force de le transformer.

Créer du lien, s’organiser, revendiquer, guérir ensemble :

c’est ça, la santé mentale collective.

Prendre soin de soi, c’est un outil de survie dans un système qui veut notre épuisement.

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