Culture du viol

La culture du viol désigne un ensemble de croyances, de comportements et de représentations qui banalisent, excusent ou minimisent les violences sexuelles.
Cette expression est apparue dans les années 1970 aux États-Unis, dans les milieux féministes, notamment grâce au travail de Susan Brownmiller dans son livre Against Our Will: Men, Women and Rape (1975). L’autrice y démontre que le viol n’est pas un acte sexuel isolé, mais un instrument de domination patriarcale destiné à contrôler les femmes par la peur et la culpabilisation.

La culture du viol repose sur des stéréotypes de genre et une hiérarchie implicite entre hommes et femmes. Elle se manifeste lorsque l’on :

• remet en question la parole des victimes,

• minimise la gravité des violences (« ce n’est pas un viol, c’est juste un malentendu »),

• culpabilise les victimes (« elle l’a cherché », « elle portait une jupe », « elle n’avait qu’à dire non »),

• ou valorise des comportements masculins de domination et de conquête sexuelle.

Elle se diffuse à travers la publicité, les médias, les séries, les institutions judiciaires et même l’éducation, en instaurant un double standard : les hommes sont encouragés à la séduction ou à la virilité, les femmes à la prudence et à la modestie.